La vie en chaise roulante

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La vie en chaise roulante

On a souvent tendance à sous-estimer la valeur de ce qu’on a, à le prendre pour acquis. En fait, on n’en réalise la valeur seulement que lorsqu’on le perd…

Voilà 3 semaines maintenant que je me déplace en chaise roulante, ne pouvant mettre de poids ni sur la cheville gauche, ni sur la droite. Alitée 24h/24, ma chaise roulante est vite devenue mon alliée pour les défis du quotidien. Étant très en forme, j’ai rapidement réussi à transférer de mon lit à ma chaise, de ma chaise à la toilette et vice-versa pour le retour au lit.

Si certains se plaisent à essayer cette machine à roulettes pour le plaisir, l’utiliser par obligation est bien différent. Mais à force de volonté, on fini par très bien manier ce qui, par la force des choses, devient notre symbole de liberté.

Bien des choses changent… Aller aux toilettes devient un défi, les escaliers un mur infranchissable et les meubles, des objets inutiles qui encombrent notre route!

Aujourd’hui j’ai pour la première fois « roulé » dehors, pour profiter du soleil et du vent. Je suis allée m’étendre dans le gazon dans le parc tout près. 30 minutes, sans plus, car mes jambes n’en pouvaient plus, mais assez longtemps pour avoir, l’instant d’un moment, l’impression d’être à nouveau libre.

Il y a trois semaines, cette liberté, je la trouvais assise dans mon kayak à défier les rapides. Aujourd’hui, réduite à sa plus simple expression, elle se définie par le fait de regagner en autonomie un peu plus chaque jour.

Ne me demandez pas comment j’ai fait pour descendre de la chaise roulante et y remonter, ce sont des secrets de paraplégiques! Seuls les flâneurs du parc auront pu me voir à l’œuvre. ;0)

 
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